Essais cliniques : le témoignage de Nicolas

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Après avoir appris brutalement qu'il avait un cancer, Nicolas décide au fil de son parcours de soin d'accepter de rentrer dans des essais cliniques au Centre Léon Bérard. Il témoigne aujourd'hui pour parler de leur efficacité et de leur importance pour la recherche.

Je m’appelle Nicolas je suis marié et père de deux enfants et je travaille en tant ingénieur en mécanique.

En janvier 2020, seulement quelques semaines après avoir couru la Sainté Lyon, on m’a diagnostiqué un cancer des voies biliaires avec des lésions au foie.

Le seul symptôme s’étant manifesté étant une jaunisse ; je me rends donc immédiatement chez mon médecin traitant, qui, peu inquiet me prescrit des examens complémentaires. C’est à notre grande surprise, que nous découvrons donc que je suis atteint de ce cancer, alors que ma forme allait pour le mieux. Rapidement nous commençons les traitements, je suis pris en charge dans une clinique lyonnaise, où on met sous chimiothérapie pendant 1 an et demi. Malheureusement, au fil du temps, cette dernière me fait de moins en moins d’effets et ma maladie continue d’évoluer.

C’est à ce moment là que l’oncologue qui s’occupait de mon cas décide de se tourner vers le Centre Léon Bérard afin de tenter de m’inclure dans un essai clinique. Je ne savais pas en quoi consistait un essai clinique… mais pour autant je ne suis pas perplexe. Je décide de suivre les indications de mon oncologue pour me rendre au CLB et rencontrer le Dr Sarabi. Dès le premier rendez-vous, il m’explique ce qu’est un essai clinique, ses conditions, son suivi et ses effets secondaires. Avec mon épouse, qui m’accompagne et m’épaule à chaque rendez-vous, nous nous sentons en confiance assez rapidement et cette nouvelle opportunité de traitement me fait du bien.

Je comprends aussi que participer à un essai clinique, c’est participer à la recherche pour lutter contre le cancer.

On me propose alors un essai de 6 mois, en immunothérapie et adapté à ma pathologie. Pour cela je dois repasser un certain nombre d’examens. Aucune pression ne m’est imposée, on me laisse le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre, mais il me paraît évident que je vais dire oui.

Lors de ces examens, et plus précisément grâce à une biopsie, on me découvre une particularité génétique qui me permettra d’avoir accès à un plus large panel d’essais. Lors de mes premiers pas dans cet essai clinique, je me sens soutenu et accompagné. A la moindre interrogation je sais à qui m’adresser pour obtenir des réponses claires.

Je dois venir au CLB une à deux fois par mois pour l’administration de mon traitement et je fais aussi de façon régulière des examens pour mesurer l’avancement ou le recul de ma maladie. Ce premier essai clinique n’est pas le plus concluant, il n’agit pas sur tous les éléments de mon cancer. Il m’est alors proposé de participer à un nouvel essai avec le Dr Cassier, qui encore une fois, par ses explications claires et son ton confiant me convainc de participer.

Je suis actuellement, au moment où je témoigne, entrain de réaliser ce second essai en immunothérapie qui, cette fois, fonctionne par prise de cachets. Celui-ci montre beaucoup plus son efficacité que le précédent et nous en sommes très contents. Je suis toujours aussi bien entouré et soutenu par les équipes du Centre Léon Bérard. En parallèle, je réalise aussi un essai clinique pour la mesure des effets secondaires et la qualité de vie pendant les traitements.

Ce que je retiens principalement de tout cela, c’est que participer à un essai clinique est une excellente expérience médicale, notamment quand on finit par obtenir des résultats encourageants. Cela permet de rencontrer des nouvelles personnes, de nouveaux métiers et de nouveaux soutiens. Au Centre Léon Bérard nous sommes très bien entourés et tout mon parcours a été parfaitement organisé, je me suis senti soutenu en permanence.

Je suis également très heureux et fier d’avoir pu, à mon échelle, soutenir la recherche contre le cancer, car cela me tenait personnellement à cœur. Il ne faut pas craindre les essais cliniques, qui peuvent paraître comme faire partie de « l’inconnu », c’est au contraire une formidable opportunité pour soi et pour les autres !