Traitement des plaies et prise en charge de la cicatrisation

L'infirmière intervient auprès des patients porteurs de plaie complexe (représentant un retard de cicatrisation), le plus souvent à la demande des équipes médicales ou paramédicales concernant une plaie complexe ou présentant un retard de cicatrisation.

Pour les patients hospitalisés, elle intervient en binôme avec l'infirmière en charge de patient, ce qui lui permet d'analyser la situation, de comprendre le contexte de la maladie, les traitements en cours et de rechercher des facteurs aggravants.

Elle peut également être contactée par les infirmiers libéraux, qui ont en charge des patients suivis au CLB et qui rencontrent des difficultés quant à la prise en charge de plaies complexes à domicile. Selon le besoin, l'infirmière peut solliciter l'équipe de dermatologie ou un chirurgien plasticien.

cicatrisation


« Concernant les plaies, la prévention est essentielle. Il faut garder en tête que pour les plaies non cancéreuses, continuer la chimiothérapie et donc par de ce fait mettre les patients en aplasie (diminution de la production de cellule sanguine entrainant une diminution des défenses immunitaires NDRL) va rendre la cicatrisation difficile. On peut alors être malheureusement obligé d’arrêter temporairement les traitements contre le cancer du patient pour éviter qu’une plaie ne se surinfecte » explique l'infirmière référente.

Votre contact

Vous pouvez contacter le secrétariat du Département des soins de support du patient en oncologie (DISSPO) au 04 78 78 26 57 du lundi au vendredi, de 8h à 16h30.

Les principales missions de l'infirmière référente au CLB

L'infirmière a avant tout une mission de conseils et d’informations, auprès des équipes soignantes et auprès des patients. Son rôle, en tant qu’infirmière référente dans l’établissement, est de connaitre et proposer des stratégies de prise en charge adaptées permettant, selon les cas, de favoriser la cicatrisation et d’améliorer la qualité de vie des patients porteurs de plaies.

En ce sens, elle a aussi une mission d’enseignement, sur des temps dédiés de formations, ce qui permet de sensibiliser les équipes soignantes au développement des mesures préventives. Il est primordial de repérer et d’évaluer, le plus tôt possible, les risques de développer une plaie chronique (escarre) qui peut, parfois, compromettre le traitement anti-cancéreux.

Elle assure également, s’il y a lieu, les suivis, en consultation ou lors d’hospitalisation notamment lors de la venue des patients en hôpital de jour pour l’administration de leur traitement.

Outre le geste technique, le soin d’une plaie complexe est aussi un moment où le patient peut exprimer ses émotions, ses difficultés, ses incompréhensions, ses craintes ou ses inconforts. C’est aussi un temps de conseils et parfois d’éducation thérapeutique qui permet de rendre le patient acteur de sa prise en charge.

Quelles évolutions se mettent en place sur ce sujet spécifique ?

Les progrès médicaux et chirurgicaux, l’arrivée de nouvelles thérapeutiques anti-cancéreuses, le diagnostic précoce et le renforcement du suivi ont un impact positif considérable sur la prise en charge des plaies d’origine tumorale. La plaie cancéreuse étant le reflet extérieur de la maladie cancéreuse, les pansements mis en place n’auront pas pour objectif de permettre la cicatrisation mais de prendre en charge les symptômes gênants, douloureux ou invalidants la vie quotidienne.

Le développement de nouvelles techniques favorisant la cicatrisation, notamment à la thérapie par pression négative qui consiste à placer sur une plaie un pansement spécial qui va induire une pression inférieure à la pression atmosphérique et accélérer la cicatrisation, a permis également d’améliorer la prise en charge de certaines plaies chroniques, tels que les escarres, ulcères ou plaies du pied diabétique.