Prévention du cancer colorectal : agir en amont
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la prévention primaire des cancers comme l’action visant à éviter l’exposition aux agents cancérogènes. Parmi les moyens de prévention du cancer colorectal, la coloscopie joue un rôle clé en permettant la détection précoce et le retrait des polypes avant leur transformation en cancer. Les principaux facteurs de risque modifiables sont l'alimentation, l'obésité, le tabagisme, la vie sédentaire et la consommation d’alcool.
Facteurs environnementaux de risque du cancer colorectal
- Pollution de l’air (PM2,5, NO₂)
Une exposition chronique à la pollution atmosphérique, même en deçà des normes, augmente le risque de cancer colorectal, notamment chez les personnes de plus de 65 ans - Amiante
L’ingestion ou l’exposition à l’amiante, classé cancérogène avéré, est associée à un risque accru de cancers digestifs, dont colorectal - Pesticides et autres contaminants chimiques
L’exposition professionnelle ou résidentielle à certains pesticides, comme l’atrazine ou le glyphosate, est fortement suspectée d'augmenter le risque de cancer colorectal. - Alimentation déséquilibrée
Une consommation excessive de viandes rouges et transformées favorise le développement du cancer colorectal, tandis qu’un régime riche en fibres, fruits et légumes exerce un effet protecteur
Les autres facteurs de risque à surveiller pour le cancer du colorectal
- Surpoids et obésité : En France, l’excès de poids est responsable de 14 % des cancers du côlon et 7 % des cancers du rectum. L’inflammation chronique et l’insulinorésistance expliquent en partie ce sur-risque.
- Sédentarité : Chaque tranche de deux heures supplémentaires passées assis par jour augmente le risque de cancer colorectal de 4 à 7 %. Une activité physique régulière (modérée à intense) peut réduire ce risque de 18 à 29 %.
- Tabac & alcool : Le tabagisme et une consommation alcoolique importante sont des facteurs aggravants majeurs, même en association, multipliant significativement le risque de cancer colorectal.
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Pour en savoir plus sur les facteurs de risques environnementaux du cancer colorectal
Vous pouvez consulter ce lien de Cancer & Environnement
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Facteurs héréditaires et maladies chroniques du cancer colorectal
Prédispositions familiales : Moins de 5 % des cas sont liés à des mutations héréditaires (syndrome de Lynch, polypose adénomateuse familiale). Toutefois, un antécédent familial peut multiplier le risque par 2 à 3.
Maladies inflammatoires chroniques (MICI) : Maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique nécessitent une surveillance renforcée en raison du risque accru de transformation maligne.
Le Centre Léon Bérard propose une consultation d’oncogénétique permettant d’identifier et de proposer un suivi aux familles à risque.
Plusieurs gènes sont impliqués dans les formes familiales et font l’objet d’analyse en biologie moléculaire (hMSH2, hMLH1 et hPMS2) Les formes héréditaires sont :
- Le cancer colique héréditaire non sur polypose ou syndrome CCHNP ou HNPCC, également appelé syndrome de Lynch
- Les polyposes adénomateuses familiales ou PAF
- Les chiffres clés du cancer colorectal
Le dépistage organisé du cancer colorectal : un outil clé
Le dépistage s’adresse aux personnes de 50 à 75 ans, homme et femme. Le test immunologique fécal simple à réaliser chez soi est disponible sur prescription médicale dès 50 ans.

La coloscopie pour le cancer colorectal
En France, la coloscopie est le pilier du dépistage organisé du cancer colorectal. Réalisée tous les deux ans chez les personnes de 50 à 74 ans, elle permet non seulement de détecter les polypes mais aussi de les retirer immédiatement, réduisant ainsi significativement le risque de développement d’un cancer. La préparation à la coloscopie et son bon déroulement sont essentiels pour garantir une exploration optimale.

La coloscopie : examen clé de prévention pour le cancer du colorectal
La coloscopie est réalisée sous anesthésie par un gastro-entérologue. Elle permet :
- de détecter les polypes à un stade précoce
- de les retirer immédiatement
- de confirmer ou écarter un diagnostic de cancer colorectal
En plus du dépistage organisé, une coloscopie est recommandée :
- en cas de symptômes suspects (sang dans les selles, douleurs abdominales persistantes, troubles du transit)
- en présence d’antécédents familiaux
- pour le suivi des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
LES QUESTIONS QUE L'ON SE POSE SUR LE CANCER COLORECTAL
- LES QUESTIONS SUR LE CANCER COLORECTAL
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Un moyen de prévenir le cancer colorectal
Un des meilleurs moyens de prévenir le cancer colorectal est de pratiquer une activité physique régulière et une alimentation équilibrée. Pendant la maladie, le service des soins de support du Centre Léon Bérard peut vous aider dans ces démarches.
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Cancer colorectal : quelle prévention et quel dépistage ? Les réponses de l'expert, le Dr Cattey Javouhey
À l’occasion de Mars Bleu, nous avons posé 3 questions au Dr Anne Cattey-Javouhey, gastro-entérologue et cancérologue au Centre Léon Bérard, au sujet du cancer colorectal, de sa prévention et de son dépistage.
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3 idées reçues sur le cancer colorectal
