La reconstruction mammaire avec prothèses


Selon les avancées des traitements anti-cancéreux autour de la chirurgie, la prothèse peut-être soit installée pendant la mastectomie ou de façon différée. La radiothérapie n’est plus un frein à la réalisation d’une reconstruction mammaire.

 

En cas d'indication de radiothérapie complémentaire, une RMI par prothèse transitoire pré-pectorale pourra être proposée dans un premier temps pour ensuite "convertir" cette reconstruction prothétique en reconstruction autologue par lambeau à distance des traitements adjuvants. Cette stratégie de reconstruction permet de garder l'étuis cutanée du sein en bénéficiant d'une reconstruction immédiate, d'optimiser les résultats esthétiques en minimisant l'impact de la radiothérapie sur la réussite de la chirurgie esthétique mammaire.

Une prothèse peut donc être posée en pré-pectorale ou retro-pectorale, selon plusieurs points étudiés par le chirurgien. Lorsque la prothèse est posée de façon pré-pectorale une matrice acellulaire est utilisée, c’est un tissu synthétique ou biologique qui recouvre la prothèse et qui va permettre le bon maintien de l’implant ainsi que de réduire le risque de coque dans des cas particuliers. Le Centre Léon Bérard utilise les matrices de soutien synthétiques lors que cela est indiqué. La technique pré-pectorale permet une réduction des douleurs post-opératoires.

Dans les cas de pose retro pectorale, une matrice de soutien peut être aussi parfois utilisée, pour envelopper la prothèse au niveau de sa partie inférieure avec le muscle pectoral.

Les prothèses mammaires utilisées au Centre Léon Bérard

Ces prothèses ergonomiques ont la capacité de s'adapter au physique de la patiente et donner un rendu naturel une fois posées.

Pour la reconstruction du mamelon, elle est la même pour tous les types de reconstruction mammaire.

Dans certains cas de figure, quand la prothèse définitive ne peut pas être posée de façon immédiate à cause d’une mauvaise qualité des téguments cutanés, le chirurgien peut choisir d’effectuer la pose d’une prothèse d’expansion temporaire. Cette prothèse sera régulièrement remplie au sérum physiologique en consultation, via une valve, ce qui est indolore, puis remplacée par la prothèse finale plus tard. Les prothèses mammaires ont une durée de vie limitée dans le temps, l’enveloppe contenant le gel en silicone vieillit et se fragilise. Tous les 10 ans il faut penser à entamer une démarche pour effectuer le remplacement de celles-ci lors d'une chirurgie esthétique.

  • La reconstruction mammaire par prothèses

    Le temps d'arrêt suite à reconstruction mammaire par prothèses est de 3 à 4 semaines.

  • En savoir plus

    Le cancer du sein

Les avantages d’une reconstruction par implants mammaires sont :

  • Un geste technique globalement plus simple
  • Voie de mastectomie étant la même que celle de l’insertion de l’implant donc ne cause pas de cicatrices supplémentaires
  • En cas de reconstruction bilatérale, c’est souvent la technique de choix car elle a un impact fonctionnel mineur et nécessite moins de tissus de reconstruction.

La reconstruction mammaire par prothèse est très généralement réalisée en 2 temps :

  • Il y a d’abord un premier temps de pose de prothèse, qui peut être temporaire avec son gonflement régulier ou la pose d’une prothèse définitive en silicone.
  • Quelques mois plus tard, le chirurgien effectue soit le changement de la prothèse temporaire en définitive, soit du lipofilling afin de peaufiner le résultat pour des questions esthétiques. Le lipofilling est souvent associé à un changement de prothèse.

En reconstruction différée, la pose d’une prothèse est toujours associée à la réalisation d’un lambeau d’avancée abdominale. C’est un lambeau de peau prélevée sur la paroi thoraco-abdominale afin de reconstruire le pôle inférieur du sein. Cela s’explique par le manque de tissus suite à la mastectomie.

Le LAGC (lymphome aplasique à grandes cellules)

C’est la survenue d’une pathologie très rare liée aux implants mammaires qui se caractérise par l’apparition d’une inflammation, par rougeur ou épanchement, sur le sein. Une échographie ainsi qu’une IRM pourront alors révéler une maladie liée à la capsule qui entoure l’implant. Celle-ci est maintenant limitée grâce à l’utilisation de prothèses de plus en plus lisses qui sont nano-texturées et plus micro-texturées.

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