Journée Internationale des droits des femmes - Quand le cancer donne des "L"

femmes
Bérard vous propose de découvrir et de mettre en lumière la belle initiative d’une jeune femme, Séverine Martin, touchée par le cancer et qui a aujourd’hui décidé de s’engager au travers de son association « Dégom’crab ». Pour mettre en avant les projets professionnels et associatifs de femmes touchées par le cancer, elle a souhaité lancer le 1er Salon des K. Figteuses. Au travers de cette collaboration, le Centre Léon Bérard affirme ses engagements d’humanité et d’accompagnement en donnant la parole à ses
patients.

Séverine, comment avez-vous eu l’idée de ce projet de salon des K.Fighteuses ?

Quand on entend « vous avez un cancer », c’est un peu comme si le monde s’écroulait autour de vous… Ce mot véhicule
du négatif, de la peur. Je suis restée plusieurs jours sans savoir comment réagir à cette nouvelle. En fouinant sur le net, j’ai découvert les BD de Lili Sohn et ce fût une véritable bouffée d’oxygène… la noirceur du mot cancer a repris peu à peu pour moi des couleurs, quand j’ai découvert le parcours de cette jeune femme. Cela m’a permis d’aborder mon propre parcours de soins beaucoup plus sereinement et de manière moins dramatique. Puis, j’ai découvert via les réseaux sociaux d’autres
initiatives portées par des femmes touchées par la maladie, j’ai échangé avec de nombreuses « K.fighteuses », créé des amitiés… L’idée de ce salon a commencé à germer car j’avais besoin de les rencontrer « en vrai ». Il fallait que je fasse quelque chose pour que d’autres puissent avoir la possibilité de voir le cancer non pas comme un ciel tout noir mais comme un arc-en-ciel avec une multitude de couleurs et de possibilités…

En quoi ce salon des K. Fighteuses est différent de ce qui existe déjà ?

Il y a de plus en plus d’initiatives individuelles, mais il n’y a jamais eu de salon qui les regroupe le même jour et dans un même lieu. Le fait de réunir plusieurs personnes et différents projets permet de mettre davantage en lumière le mouvement de solidarité qui se créé entre les patientes : « #soeurdecombat », « #franginedegalère »,… Les réseaux sociaux permettent de s’informer, de découvrir, d’échanger, de se soutenir, c’est une véritable communauté qui se développe. Ce salon c’est la possibilité de passer du virtuel au réel, de fédérer un mouvement positif autour de belles initiatives et de donner de l’espoir.

Pourquoi ce projet est important pour vous ?

Au début de mes soins, notamment lors de la perte de mes cheveux, j’ai souffert du regard des autres. Il y a encore beaucoup trop de tabous autour du cancer. Pourtant, nous n’avons pas à avoir honte d’être malade, nous devrions pouvoir en parler simplement et librement. Traverser l’épreuve de la maladie est une force supplémentaire, et aujourd’hui j’en suis fière. À travers ce salon, j’espère contribuer à faire évoluer le regard sur la maladie en montrant une autre image du cancer. Pas l’image noire que tout le monde connaît et qui à mon sens n’aide pas vraiment les personnes en soins mais une image d’espoir, de force, de courage, de résilience… Oui, ce salon, c’est aussi celui de la résilience…, une façon pour moi de remercier celles qui m’ont « portées » durant la maladie et d’en aider d’autres à mon tour. Comme on dit « la boucle est bouclée ».