Il est ainsi l’un des 45 sites hospitaliers français à participer à l’expérimentation nationale Onco’Link Thérapies Orales, dans le cadre de l’article 51.
Ce projet est piloté par Unicancer, le groupe des Centres de lutte contre le cancer auquel est affilié le Centre Léon Bérard. Au 30 septembre 2022, 60 patients ont intégré la phase pilote de 9 mois initiée en octobre 2021. La phase cible de 24 mois va commencer et à terme 240 nouveaux patients du Centre Léon Bérard seront inclus Cette nouvelle expérimentation de l’article 51 poursuit deux objectifs, d’une part il s’agit d’améliorer la qualité du suivi des patients qui suivent une chimiothérapie orale à domicile et, d’autre part, d’agir sur la consommation des soins liés aux complications et un défaut d’observance du traitement de ces patients.
Tout comme l’“Expérimentation de suivi à domicile des patients atteints d’un cancer et traités par immunothérapie” menée au CLB depuis 2020, Onco’Link est un projet pluriprofessionnel impliquant les pharmaciens d’officine, ainsi que les oncologues, les pharmaciens et les infirmières de coordination du Centre Léon Bérard. Dans le cadre de son service d’hospitalisation à domicile, le Centre travaille depuis longtemps avec les pharmaciens de ville. Pour ce dispositif, le Centre Léon Bérard travaille en étroite collaboration avec la branche des pharmaciens de l’Union des professionnels libéraux de la région (URPS-ARA- Pharmaciens).
La prise en charge partagée des patients nécessite de disposer d’informations sur le patient et de communiquer entre pairs, pour cela les professionnels utilisent la plateforme MSS Zepra du GCS-SARA, ainsi que les outils sécurisés comme Mon SISRA.
Enfin, ce projet est aussi soutenu par l’Agence régionale de santé Auvergne Rhône-Alpes et l’Assurance Maladie
Le parcours de soins du patient s'organise en trois séquences
Vous êtes un patient inclus dans ce programme. Un site a été conçu pour vous aider.
Comment se déroule le parcours du patient dans ce dispositif ?
Le patient est inclus dans le dispositif par l’oncologue médical du Centre. Le pharmacien de l’établissement se met ensuite en relation avec le pharmacien du patient pour la prescription et son suivi. Chaque mois, un entretien de suivi sera proposé au patient par son pharmacien d’officine. Si la molécule est délivrée à l’hôpital c’est en pharmacien d’établissement qui se charge du suivi. L’infirmière de coordination de parcours (IDEC) assurera le suivi rapproché du patient durant les séquences 1 et 2.
En séquence 3, seul le pharmacien de ville accompagnera le patient en lien avec l’établissement. « Le patient sous thérapies orales se trouve ainsi moins isolé et conserve le lien avec un professionnel de santé », explique Pascale Sontag, adjointe à la Direction des soins pour les parcours, qui coordonne le projet au Centre Léon Bérard.
Le parcours s’organise en trois séquences de soins :
Séquence 1
Initiation du traitement par l’équipe hospitalière, l’infirmière de coordination (IDEC) et le pharmacien de ville, avec un accompagnement rapproché
Séquence 2
Suivi « proximal » réalisé par le pharmacien d’officine et l’IDEC
Séquence 3
Suivi « distal » du patient en concertation entre le médecin traitant, le pharmacien de ville et l’IDEC.
Les thérapies orales, qu'est ce que c'est ?
La plus connue des thérapies orales est l’hormonothérapie.
Nées dans les années 2000, les thérapies orales représentent aujourd’hui, 20% des chimiothérapies cytotoxiques et 77% des thérapies ciblées sont des thérapies orales. Ces traitements concernent tous les types de cancers solides et hématologiques. Ces thérapies sont moins contraignantes pour les patients, elles ne nécessitent aucune hospitalisation.
Elles demandent cependant à ce que le patient suit strictement la prescription qui lui est donnée par l’oncologue médical et reconnaissent les signes d’effets secondaires.