La Radiologie Interventionnelle, une arme contre la douleur

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Au Centre Léon Bérard, la radiologie interventionnelle concourt significativement à la prise en charge de la douleur du patient.

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La radiologie interventionnelle trouve pleinement sa place dans la prise en charge de la douleur en oncologie ou prise en charge algologique.

Elle va permettre par sa technicité et ses outils d’atteindre des parties du corps difficilement accessibles avec d’autres méthodes médicales y compris chirurgicales. L’effet sur la douleur est rapide et intervient dans les heures suivant l’intervention notamment pour les gestes de consolidation. L’injection de produit permet de consolider des fractures osseuses dues à l’envahissement tumoral par l’injection d’un ciment (ostéoplastie percutanée) ou par renforcement à l’aide de matériel métallique (ostéosynthèse) ; de redonner du volume à une vertèbre tassée en y plaçant un ballonnet (kyphoplastie) à l’aide d’une aiguille, ou en restaurant sa hauteur par une prothèse (Spine Jack©).

Les progrès majeurs de l’imagerie aux cours des deux dernières décennies, tant en termes de rapidité que de qualité, ont permis de réaliser de plus en plus de procédures par voie percutanée (sous guidage échographique, tomodensitométrique (TDM et IRM).

L’une des causes les plus fréquentes de la douleur sont les métastases osseuses (la majorité des cancers peuvent métastaser à l’os, les tumeurs les plus ostéophiles étant le sein, la prostate, la thyroïde, le poumon et le rein). Ces métastases sont le plus souvent multiples et diffuses, principalement au niveau des vertèbres dorsolombaires (70 %), du pelvis, des fémurs (col) mais tout le squelette peut être atteint. Elles représentent une cause fréquente de douleurs et d’altération de la qualité de vie. L’origine des douleurs est reliée à différents mécanismes : mise en tension du périoste par la tumeur, sécrétion tumorale de médiateurs de la douleur, ostéolyse et fractures, envahissement des structures nerveuses.

Toutes ces techniques sont réalisables sous neuroleptanalgésie ou anesthésie générale, au cas par cas on discutera la possibilité d’intervention sous anesthésie locale. La durée de l’hospitalisation est courte de 1 à 2 jours avec possibilité dans certains cas de prise en charge en ambulatoire.

90 % des patients sont soulagés dans les premières 48 h après une cimentoplastie contre 75 % à un mois par la radiothérapie. La plupart des pathologies cancéreuses peuvent bénéficier de cette pratique et ceci quel que soit l’âge du patient.

  • Dr Bouhamama Dr Grillet

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